• Très bonne année 2016


    Très bonne année 2016

    Bonne année

    Voici la nouvelle année
    Souriante, enrubannée,
    Qui pour notre destinée,
    Par le ciel nous est donnée :
    C' est à minuit qu' elle est née.
    Les ans naissent à minuit
    L'un arrive, l'autre fuit.
    Nouvel an ! Joie et bonheur !

    Pourquoi ne suis-je sonneur
    De cloches, carillonneur,
    Pour mieux dire à tout le monde
    À ceux qui voguent sur l'onde
    Ou qui rient dans leurs maisons,
    Tous les vœux que nous faisons
    Pour eux, pour toute la Terre
    Pour mes amis les enfants
    Pour les chasseurs de panthères
    Et les dompteurs d'éléphants.

    Tristan DEREME (1889-1941)


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  • Carte double Oiseau sur une branche

    Taille (cm) : 10 x 15

    Livrée avec une enveloppe

    Carte postale : Oiseau sur une branche

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    Fraicheur d'hiver

    Les sapins

    De longues robes revêtus
    Comme des astrologues
    Saluent leurs frères abattus
    Les bateaux qui sur le Rhin voguent

    Dans les sept arts endoctrinés
    Par les vieux sapins leurs aînés
    Qui sont de grands poètes
    Ils se savent prédestinés
    À briller plus que des planètes

    À briller doucement changés
    En étoiles et enneigés
    Aux Noëls bienheureuses
    Fêtes des sapins ensongés
    Aux longues branches langoureuses

    Les sapins beaux musiciens
    Chantent des noëls anciens
    Au vent des soirs d'automne
    Ou bien graves magiciens
    Incantent le ciel quand il tonne

    Des rangées de blancs chérubins
    Remplacent l'hiver les sapins
    Et balancent leurs ailes
    L'été ce sont de grands rabbins
    Ou bien de vieilles demoiselles

    Sapins médecins divagants
    Ils vont offrant leurs bons onguents
    Quand la montagne accouche
    De temps en temps sous l'ouragan
    Un vieux sapin geint et se couche.

     

    Guillaume APOLLINAIRE (1880-1918)


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  • Carte double Papillons sur des plantes et un petit escargot

    Taille (cm) : 10 x 15

    Livrée avec une enveloppe

    Carte postale :  Papillons sur des plantes et un petit escargot

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    Nous avons bien besoin de rêver par de jolis mots ...

    Chanson d'Automne sur ma ville bleue

    Connaissez vous ma ville lorsque le temps l'habille
    De longs voiles perlés jusqu'à ses vagues douces...
    Ou qu'elle se promène et qu'elle s'éparpille
    Sur ses coteaux cuivrés, sur ses collines rousses ?

    Dans les jardins tranquilles tant de beaux oliviers
    Semblent des troubadours à l'âme de velours,
    Semant à la volée, de leurs archets mouillés,
    Des notes rondelettes en sonates d'amour.

    Sur palette géante, teintée de bleu et gris,
    Se répondent en échos les clochers résonnants...
    Il est tant de romances qui bercent mon pays,
    Il est tant de légendes que raconte le vent.

    Au quartier du vieux port les bateaux se balancent,
    Dans la brume légère qui s'accroche à leurs mâts...
    Quelques mouettes folles s'assemblent et puis s'élancent..
    Sur le phare, en corolle, elles donnent de la voix.

    Puis s'en viendra le soir, glissant dans les ruelles,
    Où les fenêtres closes aux rêves s'abandonnent...
    Les anges de la baie couvriront de leurs ailes
    Les palmiers frissonnant au souffle de l'Automne.

    Quand la mer parcourue de paillettes magiques,
    Offre sa sérénade aux nuages à foison,
    Ma ville s'alanguit et se fait romantique,
    Ecoutant les violons de l'arrière-saison.

    Marie-Josée HUBERT


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  • Carte double Anémones blanches

    Taille (cm) : 10 x 15

    Livrée avec une enveloppe

    Carte postale : Anémones blanches

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    Laissons-nous porter par la petite musique des mots ...

    J'écris ; entre mon rêve et toi la lampe chante

    J'écris ; entre mon rêve et toi la lampe chante.
    Nous écoutons, muets encor de volupté,
    Voleter un phalène aveugle dans la chambre.
    Ton visage pensif est rose de clarté.

    Tu caresses les doigts que je te laisse et songes :
    " Si vraiment il m'aimait ce soir, écrirait-il ? "
    Tu soupires, tes mains tressaillent, et tes cils
    Palpitent sous tes yeux en fines grilles d'ombre.

    Je devine un chagrin secret, et je t'attire ;
    Tu fais sous mon baiser un effort pour sourire,
    Et voici que, longtemps, le coeur lourd de sanglots,

    Silencieuse et sans vouloir être calmée,
    Tu pleures, inquiète et jalouse des mots
    Qui te parlent de notre amour, ma bien-aimée.

    Charles GUÉRIN   (1873-1907)


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  • Carte double Femme asiatique

    Taille : 10 x 15

    Livrée avec une enveloppe

    Carte postale : Femme asiatique

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    Laissons-nous porter par la magie des mots ...

    Quelle grandeur rend l'homme vénérable

    Quelle grandeur rend l'homme vénérable ?
    Quelle grosseur ? quel poil ? quelle couleur ?
    Qui est des yeux le plus emmielleur ?
    Qui fait plus tôt une plaie incurable ?

    Quel chant est plus à l'homme convenable ?
    Qui plus pénètre en chantant sa douleur ?
    Qui un doux luth fait encore meilleur ?
    Quel naturel est le plus amiable ?

    Je ne voudrais le dire assurément,
    Ayant Amour forcé mon jugement ;
    Mais je sais bien, et de tant je m'assure,

    Que tout le beau que l'on pourrait choisir,
    Et que tout l'art qui aide la Nature,
    Ne me sauraient accroître mon désir.

    Louise LABE (1524-1566)


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