• Carte double de bonne année

    Taille : 10 x 15

    Livrée avec une enveloppe

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    La poésie pour une très bonne année

    Bonne année

    Voici la nouvelle année
    Souriante, enrubannée,
    Qui pour notre destinée,
    Par le ciel nous est donnée :
    C' est à minuit qu' elle est née.
    Les ans naissent à minuit
    L'un arrive, l'autre fuit.
    Nouvel an ! Joie et bonheur !

    Pourquoi ne suis-je sonneur
    De cloches, carillonneur,
    Pour mieux dire à tout le monde
    À ceux qui voguent sur l'onde
    Ou qui rient dans leurs maisons,
    Tous les vœux que nous faisons
    Pour eux, pour toute la Terre
    Pour mes amis les enfants
    Pour les chasseurs de panthères
    Et les dompteurs d'éléphants.

    Tristan Derème  (1889-1941)


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  • Carte double de bonne année

    Taille : 10 x 15

    Livrée avec une enveloppe

    Carte de bonne année

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    La poésie qui nous fait voyager

    Les champs enfarinés de neige éparpillée

    Les champs enfarinés de neige éparpillée
    Sont tapissés de blanc, et les arbres couverts
    De gros monceaux neigeux tremblent presque à l'envers,
    Borée galope en l'air comme à bride avalée.

    On marche maintenant sur la Seine gelée,
    Et sans crainte de rien on la passe au travers,
    Le vent rabat les huis d'un branlement divers,
    Au centre de Pluton la chaleur s'est coulée.

    Tout est pour le présent hérissé de glaçons,
    On n'oserait sortir maintenant des maisons,
    Tant ce janvier-ci fait craindre sa froidure,

    Si n'éteint-elle point mon brasier amoureux,
    Ni mon feu ne fond point son glaçon froidureux,
    Ainsi pour vous, Madame, et chaud et froid j'endure.

    Jean Godard  (1564-1630)


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  • Carte double réalisée à partir d'une de mes aquarelles

    Taille : 10 x 15

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    Carte postale n°120 : Pensées

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    Des mots pour s'évader

    Ma chaumière

    Ma chaumière aurait, l'été, la feuillée des bois pour
    parasol, et l'automne, pour jardin, au bord de la fenêtre,
    quelque mousse qui enchâsse les perles de la pluie, et
    quelque giroflée qui fleure l'amande.

    Mais l'hiver, - quel plaisir, quand le matin aurait secoué
    ses bouquets de givre sur mes vitres gelées, d'apercevoir
    bien loin, à la lisière de la forêt, un voyageur qui va
    toujours s'amoindrissant, lui et sa monture, dans la neige
    et la brume !

    Quel plaisir, le soir, de feuilleter, sous le manteau de
    la cheminée flambante et parfumée d'une bourrée de genièvre,
     les preux et les moines des chroniques, si merveil-
    leusement portraits qu'ils semblent, les uns jouter, les
    autres prier encore !

    Et quel plaisir, la nuit, à l'heure douteuse et pâle, qui
    précède le point du jour, d'entendre mon coq s'égosiller
    dans le gelinier et le coq d'une ferme lui répondre faible-
    ment, sentinelle juchée aux avant-postes du village endormi.,

    Ah ! si le roi nous lisait dans son Louvre, - ô ma muse
    inabritée contre les orages de la vie ! - le seigneur
    suzerain de tant de fiefs qu'il ignore le nombre de ses
    châteaux ne nous marchanderait pas une chaumine !

    De la maison, abri douillé,
    Où dans tes bras je veux rêver.

    Aloysius Bertrand (1807-1841)


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  • Carte double réalisée à partir d'une de mes aquarelles

    Taille : 10 x 15

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    Des mots qui nous enchantent

    La chanson de la pluie

    Mélancolie sous le ciel gris
    Eclatant en larmes de pluie...
    Les hirondelles sont reparties...
    La brume étend sa cape blanche
    Sur les collines avoisinantes.

    Chansonnette si douce à l'écoute,
    Le temps s'égoutte en fines gouttes
    Sur la treille garnie de fruits
    Et sur le jardin endormi.

    Mélodie un peu rouillée
    Du vieux portail délavé
    S'agitant au bout de l'allée
    Où l'eau s'écoule en ruisselets.

    Fantaisie du grand vent glacé
    Chahutant dans le peuplier
    Secouant ses branches mouillées...
    Volent ses feuilles éparpillées.

    Rhapsodie tout en clapotis
    Avec son blues en mauve et gris
    Dont s'est repeinte la tonnelle
    Qui ruisselle ses fines dentelles.

    Symphonie inachevée,
    Le ciel se déverse en averse
    Sur le toit de tuiles inclinées
    Et sur les fenêtres fermées

    De la maison, abri douillé,
    Où dans tes bras je veux rêver.

    Marie-Josée HUBERT

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  • Carte double réalisée à partir d'une de mes aquarelles

    Taille : 10 x 15

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    Des mots pour rêver  : 

    Hommage du courrier du coeur en encre noire ou de couleur


    Il est tant de bien belles phrases
    Posées sur les pages du coeur,
    Et des tas de mots qui voyagent
    Semés aux quatre coins d'ailleurs.

    Il est encore et c'est tant mieux
    Tous ces messages manuscrits
    Glissant sous la voûte des cieux
    Dernières guirlandes toutes fleuries.

    Sous enveloppes qui se promènent
    Aux rives bleues des amoureux,
    Les beaux serments et les " je t'aime "
    S'emmêlent en un fouillis joyeux.

    C'est le courrier de la tendresse
    Offert en noir ou en couleurs
    Nappé de baisers qu'on adresse
    Dans un parfum de vrai bonheur.

    Existent bien sûr d'autres manières
    Pour déclarer ses sentiments,
    Mais c'est la plume que je préfère
    Amie fidèle de si longtemps.
    au printemps de l'autre année,
    Au mois des fleurs, après les froids,
    Par quelque belle matinée,
    Nous irons encore sous bois.

    Nous y verrons les mêmes choses,
    Le même glorieux réveil,
    Et les mêmes métamorphoses
    De tout ce qui vit au soleil.

    Nous y verrons les grands squelettes
    Des arbres gris, ressusciter,
    Et les yeux clos des violettes
    À la lumière palpiter.

    Sous le clair feuillage vert tendre,
    Les tourterelles des buissons,
    Ce jour-là, nous feront entendre
    Leurs lentes et molles chansons.

    Ensemble nous irons encore
    Cueillir dans les prés, au matin,
    De ces bouquets couleur d'aurore
    Qui fleurent la rose et le thym.

    Nous y boirons l'odeur subtile,
    Les capiteux arômes blonds
    Que, dans l'air tiède et pur, distille
    La flore chaude des vallons.

    Radieux, secouant le givre
    Et les frimas de l'an dernier,
    Nos chers espoirs pourront revivre
    Au bon vieux soleil printanier.

    En attendant que tout renaisse,
    Que tout aime et revive un jour,
    Laisse nos rêves, ô jeunesse,
    S'envoler vers tes bois d'amour !

    Chère idylle, tes primevères
    Éclosent en toute saison ;
    Elles narguent les froids sévères
    Et percent la neige à foison.

    Éternel renouveau, tes sèves
    Montent même aux coeurs refroidis,
    Et tes capiteuses fleurs brèves
    Nous grisent comme au temps jadis.

    Oh ! oui, nous cueillerons encore,
    Aussi frais qu'à l'autre matin,
    Ces beaux bouquets couleur d'aurore
    Qui fleurent la rose et le thym.

    Marie-Josée HUBERT

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