• Carte double Les Anémones

    Taille (cm) : 10 x 15

    Livrée avec une enveloppe

    Carte postale les anémones

    Cliquez sur les images pour les afficher en grand

    Vivons la poésie

    Charmant délire d'hiver

    Les mimosas déjà
    Nous offrent à tour de bras
    Leurs plumets de velours
    Dans la pâleur du jour.

    Juste en bas de chez moi,
    L'allée des mimosas
    Est toute refleurie...
    Mais oui ! je vous le dis !

    Des jardins tout en fleurs,
    Serait-ce un gageure
    En cet hiver glacé,
    Allez- vous répliquer.

    Et pourtant c'est la fête
    Dans cette allée coquette,
    Au mois de février
    De jaune ébouriffé.

    En branches délicates
    Où les oiseaux folâtrent
    Les mimosas fleuris
    S'offrent en bouquets exquis.

    Avant goût du Printemps,
    Pour un amour ardent,
    Ils s'offrent en jolis brins
    Pour la Saint Valentin.

    Si vous passez un jour,
    Venez y faire un tour,
    L'allée des mimosas
    Vous l'aimerez, je crois.



    Marie-Josée  HUBERT


    21 commentaires
  • Carte double Les Capucines

    Taille (cm) : 10 x 15

    Livrée avec une enveloppe

    Carte postale les capucines

    Cliquez sur les images pour les afficher en grand

    La poésie fait rêver

    Aveu d'une femme

    Savez-vous pourquoi, madame,
    Je refusais de vous voir ?
    J'aime ! Et je sens qu'une femme
    Des femmes craint le pouvoir.
    Le vôtre est tout dans vos charmes,
    Qu'il faut, par force, adorer.
    L'inquiétude a des larmes :
    Je ne voulais pas pleurer.

    Quelque part que je me trouve,
    Mon seul ami va venir ;
    Je vis de ce qu'il éprouve,
    J'en fais tout mon avenir.
    Se souvient-on d'humbles flammes
    Quand on voit vos yeux brûler ?
    Ils font trembler bien des âmes :
    Je ne voulais pas trembler.

    Dans cette foule asservie,
    Dont vous respirez l'encens,
    Où j'aurais senti ma vie
    S'en aller à vos accents,
    Celui qui me rend peureuse,
    Moins tendre, sans repentir,
    M'eût dit : " N'es-tu plus heureuse ? "
    Je ne voulais pas mentir.

    Dans l'éclat de vos conquêtes
    Si votre coeur s'est donné,
    Triste et fier au sein des fêtes,
    N'a-t-il jamais frissonné ?
    La plus tendre, ou la plus belle,
    Aiment-elles sans souffrir ?
    On meurt pour un infidèle :
    Je ne voulais pas mourir.

    Marceline  DESBORDES-VALMORE (1786-1859)


    18 commentaires
  • Carte double Scène hivernale

    Taille (cm) : 10 x 15

    Livrée avec une enveloppe

    Carte postale : Scène hivernale

    Cliquez sur les images pour les afficher en grand

    La poésie fait rêver

    Rien n'est beau que le vrai


    ... Rien n'est beau que le vrai : le vrai seul est aimable ;
    Il doit régner partout, et même dans la fable :
    De toute fiction l'adroite fausseté
    Ne tend qu'à faire aux yeux briller la vérité.

    Sais-tu pourquoi mes vers sont lus dans les provinces,
    Sont recherchés du peuple, et reçus chez les princes ?
    Ce n'est pas que leurs sons, agréables, nombreux,
    Soient toujours à l'oreille également heureux ;
    Qu'en plus d'un lieu le sens n'y gêne la mesure,
    Et qu'un mot quelquefois n'y brave la césure :
    Mais c'est qu'en eux le vrai, du mensonge vainqueur,
    Partout se montre aux yeux et va saisir le cœur ;
    Que le bien et le mal y sont prisés au juste ;
    Que jamais un faquin n'y tint un rang auguste ;
    Et que mon cœur, toujours conduisant mon esprit,
    Ne dit rien aux lecteurs qu'à soi-même il n'ait dit.
    Ma pensée au grand jour partout s'offre et s'expose,
    Et mon vers, bien ou mal, dit toujours quelque chose...

    Attendant jusqu'au jour la nuit qui ne vient pas.

    Nicolas BOILEAU (1636-1711)


    13 commentaires
  • Carte double Joli bouquet

    Taille (cm) : 10 x 15

    Livrée avec une enveloppe

    Carte postale : Scène hivernale

    Cliquez sur les images pour les afficher en grand

    La poésie fait rêver

    Nuit de neige

    La grande plaine est blanche, immobile et sans voix.

    Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte.
    Mais on entend parfois, comme une morne plainte,
    Quelque chien sans abri qui hurle au coin d'un bois.

    Plus de chansons dans l'air, sous nos pieds plus de chaumes.
    L'hiver s'est abattu sur toute floraison ;
    Des arbres dépouillés dressent à l'horizon
    Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes.

    La lune est large et pâle et semble se hâter.
    On dirait qu'elle a froid dans le grand ciel austère.
    De son morne regard elle parcourt la terre,
    Et, voyant tout désert, s'empresse à nous quitter.

    Et froids tombent sur nous les rayons qu'elle darde,
    Fantastiques lueurs qu'elle s'en va semant ;
    Et la neige s'éclaire au loin, sinistrement,
    Aux étranges reflets de la clarté blafarde.

    Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux !
    Un vent glacé frissonne et court par les allées ;
    Eux, n'ayant plus l'asile ombragé des berceaux,
    Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.

    Dans les grands arbres nus que couvre le verglas
    Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ;
    De leur œil inquiet ils regardent la neige,
    Attendant jusqu'au jour la nuit qui ne vient pas.

    Guy de MAUPASSANT (1850-1893)


    11 commentaires
  • Carte double Oiseau sur une branche

    Taille (cm) : 10 x 15

    Livrée avec une enveloppe

    Carte postale : Oiseau sur une branche

    Cliquez sur les images pour les afficher en grand

    Fraicheur d'hiver

    Les sapins

    De longues robes revêtus
    Comme des astrologues
    Saluent leurs frères abattus
    Les bateaux qui sur le Rhin voguent

    Dans les sept arts endoctrinés
    Par les vieux sapins leurs aînés
    Qui sont de grands poètes
    Ils se savent prédestinés
    À briller plus que des planètes

    À briller doucement changés
    En étoiles et enneigés
    Aux Noëls bienheureuses
    Fêtes des sapins ensongés
    Aux longues branches langoureuses

    Les sapins beaux musiciens
    Chantent des noëls anciens
    Au vent des soirs d'automne
    Ou bien graves magiciens
    Incantent le ciel quand il tonne

    Des rangées de blancs chérubins
    Remplacent l'hiver les sapins
    Et balancent leurs ailes
    L'été ce sont de grands rabbins
    Ou bien de vieilles demoiselles

    Sapins médecins divagants
    Ils vont offrant leurs bons onguents
    Quand la montagne accouche
    De temps en temps sous l'ouragan
    Un vieux sapin geint et se couche.

     

    Guillaume APOLLINAIRE (1880-1918)


    12 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique