• Carte double réalisée à partir d'une de mes aquarelles

    Taille : 10 x 15

    Livrée avec une enveloppe

    Carte postale n°115 : Chrysanthèmes

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    Un peu de poésie pour rêver  : 

    Fleurs d'aurore

    Comme au printemps de l'autre année,
    Au mois des fleurs, après les froids,
    Par quelque belle matinée,
    Nous irons encore sous bois.

    Nous y verrons les mêmes choses,
    Le même glorieux réveil,
    Et les mêmes métamorphoses
    De tout ce qui vit au soleil.

    Nous y verrons les grands squelettes
    Des arbres gris, ressusciter,
    Et les yeux clos des violettes
    À la lumière palpiter.

    Sous le clair feuillage vert tendre,
    Les tourterelles des buissons,
    Ce jour-là, nous feront entendre
    Leurs lentes et molles chansons.

    Ensemble nous irons encore
    Cueillir dans les prés, au matin,
    De ces bouquets couleur d'aurore
    Qui fleurent la rose et le thym.

    Nous y boirons l'odeur subtile,
    Les capiteux aromes blonds
    Que, dans l'air tiède et pur, distille
    La flore chaude des vallons.

    Radieux, secouant le givre
    Et les frimas de l'an dernier,
    Nos chers espoirs pourront revivre
    Au bon vieux soleil printanier.

    En attendant que tout renaisse,
    Que tout aime et revive un jour,
    Laisse nos rêves, ô jeunesse,
    S'envoler vers tes bois d'amour !

    Chère idylle, tes primevères
    Éclosent en toute saison ;
    Elles narguent les froids sévères
    Et percent la neige à foison.

    Éternel renouveau, tes sèves
    Montent même aux coeurs refroidis,
    Et tes capiteuses fleurs brèves
    Nous grisent comme au temps jadis.

    Oh ! oui, nous cueillerons encore,
    Aussi frais qu'à l'autre matin,
    Ces beaux bouquets couleur d'aurore
    Qui fleurent la rose et le thym.

    Nérée BEAUCHEMIN (1850-1931)

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  • Carte double réalisée à partir d'une de mes aquarelles

    Taille : 10 x 15

    Livrée avec une enveloppe

    Carte postale n°117 : Papillons

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    Quelques vers de poésie : 

    En forêt

    Dans la forêt étrange, c'est la nuit ;
    C'est comme un noir silence qui bruit ;

    Dans la forêt, ici blanche et là brune,
    En pleurs de lait filtre le clair de lune.

    Un vent d'été, qui souffle on ne sait d'où,
    Erre en rêvant comme une âme de fou ;

    Et, sous des yeux d'étoile épanouie,
    La forêt chante avec un bruit de pluie.

    Parfois il vient des gémissements doux
    Des lointains bleus pleins d'oiseaux et de loups ;

    Il vient aussi des senteurs de repaires ;
    C'est l'heure froide où dorment les vipères,

    L'heure où l'amour s'épeure au fond du nid,
    Où s'élabore en secret l'aconit ;

    Où l'être qui garde une chère offense,
    Se sentant seul et loin des hommes, pense.

    - Pourtant la lune est bonne dans le ciel,
    Qui verse, avec un sourire de miel,

    Son âme calme et ses pâleurs amies
    Au troupeau roux des roches endormies.

    Germain NOUVEAU (1851-1920)

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