• Carte double Chrysanthème

    Taille (cm) : 10 x 15

    Livrée avec une enveloppe

    Chrysanthème

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    Couleur d'automne magnifique

    Octobre

    Les petits savoyards sont de retour, et déjà leur cri
    interroge l'écho sonore du quartier ; comme les hiron-
    delles suivent le printemps, ils précèdent l'hiver.

    Octobre, le courrier de l'hiver, heurte à la porte de
    nos demeures. Une pluie intermittente inonde la vitre
    offusquée, et le vent jonche des feuilles mortes du
    platane le perron solitaire.

    Voici venir les veillées de famille, si délicieuses
    quand tout au dehors est neige, verglas et brouillard,
    et que les jacinthes fleurissent sur la cheminée, à la
    tiède atmosphère du salon.

    Voici venir la Saint-Martin et ses brandons, Noël et
    ses bougies, le jour de l'an et ses joujoux, les Rois
    et leur fève, le carnaval et sa marotte.

    Et Pasques, enfin, Pasques aux hymnes matinales et
    joyeuses, Pasques dont les jeunes filles reçoivent la
    blanche hostie et les oeufs rouges !

    Alors un peu de cendre aura effacé de nos fronts l'ennui
    de six mois d'hiver, et les petits savoyards salueront
    du haut de la colline le hameau natal.

    Aloysius Bertrand (1807-1841)

     

     

     

     

     


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  • Carte double Fleurs d'automne

    Taille (cm) : 10 x 15

    Livrée avec une enveloppe

    Fleurs d'automne

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    Couleur d'automne qui fait rêver

    L'automne

    Sois le bienvenu, rouge Automne,
    Accours dans ton riche appareil,
    Embrase le coteau vermeil
    Que la vigne pare et festonne.

    Père, tu rempliras la tonne
    Qui nous verse le doux sommeil ;
    Sois le bienvenu, rouge Automne,
    Accours dans ton riche appareil.

    Déjà la Nymphe qui s'étonne,
    Blanche de la nuque à l'orteil,
    Rit aux chants ivres de soleil
    Que le gai vendangeur entonne.
    Sois le bienvenu, rouge Automne.

    Théodore de Banville (1823-1891)

     

     

     

     


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  • Carte double Clématites

    Taille (cm) : 10 x 15

    Livrée avec une enveloppe

    Clématites

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    Songe

    La fontaine

    Je ne veux qu'une seule leçon, c'est la tienne,
    fontaine, qui en toi-même retombes, -
    celle des eaux risquées auxquelles incombe
    ce céleste retour vers la vie terrienne.

    Autant que ton multiple murmure
    rien ne saurait me servir d'exemple ;
    toi, ô colonne légère du temple
    qui se détruit par sa propre nature.

    Dans ta chute, combien se module
    chaque jet d'eau qui termine sa danse.
    Que je me sens l'élève, l'émule
    de ton innombrable nuance !

    Mais ce qui plus que ton chant vers toi me décide
    c'est cet instant d'un silence en délire
    lorsqu'à la nuit, à travers ton élan liquide
    passe ton propre retour qu'un souffle retire.

    Rainer Maria RILKE (1875-1926)

     

     

     


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  • Carte double Fleurs sur le sable

    Taille (cm) : 10 x 15

    Livrée avec une enveloppe

    Fleurs sur le sable

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    Rêverie

    La fée des jours heureux

    Le ciel étend ses voiles en camaïeu d'azur,
    Dans le pré le bonheur s'installe sans façon,
    Papillons, coccinelles caressent le gazon
    Et le jardin se pare de sa chaude parure.

    La fée en ce beau jour, a déployé ses ailes,
    Jouant à cache-cache avec les églantines,
    Longeant la source claire, descendant la colline...
    Tout comme le grillon, elle chante ces merveilles.

    La belle a rencontré des amis en chemin :
    Farfadets et lutins qui grignotent les baies,
    Petits elfes rieurs de nos châtaigneraies...
    Tous ensemble ont dansé en se tenant la main.

    Voici qu'un écureuil la salue au passage,
    Un petit hérisson sort de sa léthargie,
    Tout est douce harmonie teintée de poésie
    Tandis que les pervenches défroissent leurs corsages.

    La fée est si légère sous le soleil ravi,
    Elle parcourt les allées, s'emplissant de lumière,
    En effaçant l'hiver, son froid et ses misères...
    Saluant sous les branches les oiseaux dans leurs nids.

    Si généreuse à tous, elle donne sans rien prendre,
    Son cœur est puits sans fond de générosité
    Le miracle est en elle, sans manière, spontané...
    Effaçant les regrets, en balayant les cendres.

    Je veux oh ! douce fée, connaitre tes secrets
    Avec tous tes amis me joindre à ton festin,
    Tu es l'amie fidèle, celle que l'on aime bien,
    Au jardin des beaux jours, tu es la préférée.

    Marie Josée HUBERT

     

     


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  • Carte double Un beau papillon sur une fleur

    Taille (cm) : 10 x 15

    Livrée avec une enveloppe

    Un beau papillon sur une fleur

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    Magie des mots

    L'offrande à la nature

    Des avalanches d'or du vieil azur, au jour
    Premier et de la neige éternelle des astres
    Jadis tu détachas les grands calices pour
    La terre jeune encore et vierge de désastres,

    Le glaïeul fauve, avec les cygnes au col fin,
    Et ce divin laurier des âmes exilées
    Vermeil comme le pur orteil du séraphin
    Que rougit la pudeur des aurores foulées,

    L'hyacinthe, le myrte à l'adorable éclair
    Et, pareille à la chair de la femme, la rose
    Cruelle, Hérodiade en fleur du jardin clair,
    Celle qu'un sang farouche et radieux arrose !

    Et tu fis la blancheur sanglotante des lys
    Qui roulant sur des mers de soupirs qu'elle effleure
    A travers l'encens bleu des horizons pâlis
    Monte rêveusement vers la lune qui pleure !

    Hosannah sur le cistre et dans les encensoirs,
    Notre Dame, hosannah du jardin de nos limbes !
    Et finisse l'écho par les célestes soirs,
    Extase des regards, scintillement des nimbes !

    Ô Mère qui créas en ton sein juste et fort,
    Calices balançant la future fiole,
    De grandes fleurs avec la balsamique Mort
    Pour le poète las que la vie étiole.

    Anna Noailles (1876-1933)

     


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