• Peinture sur papier aquarelle

    Taille : 16 x 17

    Livrée sans cadre

    Aquarelle : Bord de mer
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    Bon voyage :

    Me voici ! C'est moi ! Rochers, plages

    Me voici ! c'est moi ! Rochers, plages,
    Frais ruisseaux sous l'herbe échappés,
    Brises qui tout bas aux feuillages
    Dites des mots entrecoupés ;

    Nids qu'emplit un tendre murmure,
    Branche où l'oiseau vient se poser ;
    Gouttes d'eau de la grotte obscure
    Qui faites le bruit d'un baiser ;

    Champ où l'on entend la romance
    Du rossignol sombre et secret ;
    Monts où le lac profond commence
    L'hymne qu'achève la forêt !

    Ouvrez-vous, prés où tout soupire ;
    Ouvre-toi, bois sonore et doux ;
    Celui dont l'âme est une lyre
    Vient chanter dans l'ombre avec vous.

    Extrait de Toute la lyre (1888 et 1893 : posthume)

    Victor HUGO (1802-1885)


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  • Foulard en soie pongé N° 85 taille 45 x 180

     

     

    Foulard en soie

     Foulard en soie
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    Laissez vous porter par ces mots enchanteurs  :

    Limpidité

    Il est des sources d'eau si bleue et si limpide,
    Que rien n'en peut ternir la transparence humide ;
    Que sur un noir limon leurs ondes de cristal
    Roulent sans altérer l'azur du flot natal ;
    Qu'à travers les débris qui sur leurs bords s'amassent,
    Elles savent choisir les fleurs lorsqu'elles passent,
    Et que, vierges encor de toute impureté,
    L'Océan les reçoit dans son immensité.
    Près d'elles l'ombre est douce aux affligés ; près d'elles
    Les oiseaux chantent mieux, les plantes sont plus belles ;
    Près d'elles, au matin, les femmes vont s'asseoir
    Pour nouer leurs cheveux devant un clair miroir.

    Il est des âmes qui, dans nos sentiers de fange,
    Glissent sans y tacher leur blanche robe d'ange.
    Sans laisser, comme nous, se prendre à chaque pas
    Une sainte croyance aux ronces d'ici-bas ;
    Des coeurs qui restent purs quand l'ennui les traverse,
    Qui gardent leur amour dans la fortune adverse.
    L'air vicié du monde en passant autour d'eux
    Se charge de parfums ; et, comme des flots bleus,
    Sans entraîner un grain de nos terres infâmes,
    Ils coulent en chantant vers l'océan des âmes.

    Victor de LAPRADE (1812-1883)

     

     

     


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  • Foulard mousseline de soie  taille 45 x 180

    Camaieu bleu

     

    Foulard en mousseline de soie

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    J'aime la force des arbres :

    Aux arbres

    Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme!
    Au gré des envieux, la foule loue et blâme ;
    Vous me connaissez, vous! - vous m'avez vu souvent,
    Seul dans vos profondeurs, regardant et rêvant.
    Vous le savez, la pierre où court un scarabée,
    Une humble goutte d'eau de fleur en fleur tombée,
    Un nuage, un oiseau, m'occupent tout un jour.
    La contemplation m'emplit le coeur d'amour.
    Vous m'avez vu cent fois, dans la vallée obscure,
    Avec ces mots que dit l'esprit à la nature,
    Questionner tout bas vos rameaux palpitants,
    Et du même regard poursuivre en même temps,
    Pensif, le front baissé, l'oeil dans l'herbe profonde,
    L'étude d'un atome et l'étude du monde.
    Attentif à vos bruits qui parlent tous un peu,
    Arbres, vous m'avez vu fuir l'homme et chercher Dieu!
    Feuilles qui tressaillez à la pointe des branches,
    Nids dont le vent au loin sème les plumes blanches,
    Clairières, vallons verts, déserts sombres et doux,
    Vous savez que je suis calme et pur comme vous.
    Comme au ciel vos parfums, mon culte à Dieu s'élance,
    Et je suis plein d'oubli comme vous de silence!
    La haine sur mon nom répand en vain son fiel ;
    Toujours, - je vous atteste, ô bois aimés du ciel! -
    J'ai chassé loin de moi toute pensée amère,
    Et mon coeur est encor tel que le fit ma mère!

    Arbres de ces grands bois qui frissonnez toujours,
    Je vous aime, et vous, lierre au seuil des autres sourds,
    Ravins où l'on entend filtrer les sources vives,
    Buissons que les oiseaux pillent, joyeux convives!
    Quand je suis parmi vous, arbres de ces grands bois,
    Dans tout ce qui m'entoure et me cache à la fois,
    Dans votre solitude où je rentre en moi-même,
    Je sens quelqu'un de grand qui m'écoute et qui m'aime!
    Aussi, taillis sacrés où Dieu même apparaît,
    Arbres religieux, chênes, mousses, forêt,
    Forêt! c'est dans votre ombre et dans votre mystère,
    C'est sous votre branchage auguste et solitaire,
    Que je veux abriter mon sépulcre ignoré,
    Et que je veux dormir quand je m'endormirai.

    Victor HUGO (1802-1885)

     

     


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